Nouveaux Départs - Histoire de déménagement et de continentsDepuis 2013, ce sont enchaînés les naissances, les expos, la reconnaissance de la race et de notre travail d’éleveur…
Aujourd’hui, nouveau départ ! Nos Munchkins confirment leur statut international. Après 1 an en France, 7 ans au Québec, 1 an en France, 8 ans en Ontario, et 9 ans au Québec, une partie de la chatterie déménage, encore… Tout a commencé sur les Terres de Bretagne, il y a de nombreuses années, une passion familiale, quelques reproducteurs, de nombreuses expositions sous l’affixe CHIPIE. La lignée KORRIGAN est née grâce à deux femelles non standard : Hydride of Korrigan et Ironie of Korrigan et aux deux derniers reproducteurs de la chatterie Chipie : Chipie Gavroche et Chipie Picasso. Que de chemin parcouru… Gavroche n’est plus là, mais Picasso, Hybride et Ironie, nos chers retraités sont encore là pour en témoigner. Les Korrigans ont traversés l’Atlantique de nouveau pour s’établir en Belgique. Les Chipies sont restés au Canada. Les deux chatteries, liées par une passion familiale autour d’un race robuste, drôle, mais encore trop peu reconnue : le Munchkin, continueront donc leur collaboration pour le bonheur de tous nos adoptants ! |
Chipies et Korrigans vont continuer de représenter fièrement la race des deux côtés de l’Atlantique. Attention, que l’aventure recommence
Voici les femelles korriganes, situées en Belgique :
|
Voici les femelles chipies, situées au Québec :
Et pour les mâles ?
Korrigan Maharadjah est resté au Québec, tandis que Korrigan O’Malley est parti en Belgique. Shikoninel Hercules of Korrigan est en Belgique pour l’instant, mais retournera éventuellement rencontrer sa promise (Reine Dys), lorsque celle ci sera en âge d’avoir des chatons. |
Histoire d'un déménagementDéménager n’est pas simple lorsque l’on est propriétaire d’animaux. Mais déménager quand on est éleveur, d’un pays à l’autre, en plein pendémie, c’est tout une organisation !
Février 2020. On finit les expos, on prévoit les dernières pour finir la campagne de Korrigan O’Malley, titrer un jeune très prometteur comme premier de race (Korrigan Piperis) et représenter Korrigan Number Nine pour la gloire : Brentwood NY, Morgantown PA, Mississauga ON, Sherbrooke QC, Boston MA. À ce moment là, Prune Impériale, âgée de quatre mois, doit partir à Hawaï, rejoindre sa future propriétaire. Rendez-vous est donc pris pour toutes les démarches sanitaires nécessaires. Mars 2020. Le monde bascule. COVID qu'ils disent. Nous, le coronavirus, on ne connaît que le félin. Maintenant il paraît que même les Pangolins s'y mettent. Les expos sont annulées les unes après les autres, les avions ne partent plus. Prune non plus. Les expos comme l’exportation de chats sont au point mort. Il faut donc trouver une solution. Août 2020. Quelques vols ont repris. Pas les expos. Les naissances ont donné de très beaux chatons. Lors d’un départ des chatons de 2020, une décision est prise : retour en Europe pour les Korrigans le temps que la pandémie nous laisse respirer. Ce qui sous-entend :
Octobre 2020. Il faut aménager la maison en Belgique en vue d’accueillir les chats. Départ prévu le 21 novembre. Margolotte et Kat’Anna partent. Korrigan Number Nine sera stérilisé et Korrigan Maharadjah passera sous l’affixe Chipie. On revaccine tous les chats qui doivent partir (à ce moment là, on en prévoit 13, les autres resteront chez Chipie. Préparation des cages, des papiers, des cachous, des doudous, de tout ce qu’il faut pour assurer l’installation de l’élevage de l’autre côté de l’Atlantique ! Novembre 2020. Number Nine part rejoindre sa nouvelle famille. À la dernière minute, problème de transport de chats avec l’aggravation de la pandémie de part et d’autre de l’Atlantique. Le départ tombe à l’eau. Il va falloir faire plusieurs aller-retours. Commence alors la livraison des chatons à Vancouver et aux US, avec quarantaine obligatoire au retour. Le déménagement est reporté à janvier pour passer les fêtes hors quarantaine. Décembre 2020. Tout se précise : achat de billets d’avion, pause des congés de part et d’autre de l’Atlantique, organisation, décision de placer également Nymeria of Korrigan et Ozmalia of Korrigan, de garder Prune Impériale un peu plus longtemps (après pourparlers avec sa propriétaire patiente et compréhensive), finalisation du plan du voyage. Chasser-croiser entre rendez-vous vétos, suivi des adoptants, chattes qui n’ont pas compris qu’on était en hiver et sont en chaleur à n’en plus finir. Et puis janvier arrive. Et le grand voyage avec lui… |
Déménager n'est jamais simple lorsqu'on est propriétaire d'animaux. Mais déménager à l'international, c'est tout une organisation, surtout quand en plus, la COVID s'en mêle. |
Janvier - LE moisVoyager en période de pandémie, déjà, à la base, ce n’est pas simple (test COVID + quarantaine + stress puissance mille), mais déménager en période de pandémie, de l’autre côté de l’Atlantique avec 10 chats ça tient d’une organisation scrupuleuse et millimétrée ou du délire (au choix) :
Vous avez suivi, le nombre de départs, le nombre de tests, le nombre de quarantaines, le nombre de cages, le nombre de chats, le nombre de valises ? Quelques listes plus tard, premier vol le 7 janvier. Voici le calendrier du nouveau départ des chatteries Korrigan et Chipie.
1er janvier. Décider à la dernière minute quels chats partiront en premier ✓ Morgane, Prune, Nymphadora étant en chaleur, sont mises aux mâles. Mélusine n’est pas partante ! Elle n’aura donc pas de bébés en même temps que sa sœur, qui suit le rythme de ses filles (Rey est aussi en chaleur, mais on lui rappelle qu’elle est trop jeune). Les jumelles voyageront tout de même dans la même cage... Bilan, il faut acheter une nouvelle cage… plus grande ! 3 janvier. En préparant les documents de voyage, s’apercevoir qu’Ironie n’est pas micropucée (ARGHHHHH) et qu’on ne trouve pas le carnet de santé de Mélusine (ARGHHHHHH) ✓ Appel au véto en mode panique, ils acceptent de micro-pucer Ironie à la dernière minute et de refaire un carnet de santé. Ouf… 4 janvier. Retrouver le carnet de Mélusine dans le dossier de Nymeria et celui de Dulcinea dans les dossiers de voyage ✓ Appel au véto, fin de la panique. 5 janvier. En route pour faire le test COVID que le labo ne veut plus faire pour des raisons obscures, et finalement fini par faire pour des raisons encore plus obscures ✓ Passer chez le véto déposer les papiers des chats pour l’exportation ✓ Passer à l’animalerie pour acheter une cage ✓ 6 janvier. Repasser chez le véto chercher les papiers remplis et faire micro-pucer Ironie ✓ Passer chez le vétérinaire fédéral qui nous annonce qu’il faut le numéro de micropuce du chat sur le certificat de vaccination ✓ Retourner chez le véto pour lui faire re-remplir le certificat de vaccination et récupérer Ironie ✓ Repartir chez le vétérinaire fédéral qui finit par tamponner le tout ✓ Recevoir un coup de fil du gouvernement qui appelle pour dire que le test COVID est négatif ✓ Passer au laboratoire chercher un bout de papier qui atteste de la négativité du truc ✓ Rentrer finir de se préparer ✓ 7 janvier. Passer chercher une cage de transport chez une amie éleveuse ✓ Prendre un PV au passage, parce qu’on est dans la lune, plus préoccupé par le voyage que par le compteur ✓ 13 heure : sur le départ, chats en cage, deux valises pleines à craquer. Partent donc : Ironie, Mélusine, Morgane, Nymphadora et Prune. Enregistrer le tout ✓ À l’aéroport, un chariot pour les valises, un pour les chats. Et comme on n’a plus le droit d’être accompagné, une seule fille pour pousser deux chariots ! Se faire aider par les agentes de bord ultra sympas et voir les chats être pris en charge par une équipe du tonnerre ✓ Ironie râle un peu jusqu’à ce qu’elle obtienne son doudou, Nymphe et Prune sont silencieuses, Morgane boude, Mélusine commente. Chacune un de mes pulls pour qu’elles aient une odeur rassurante et elles s’enroulent dedans. En route pour la France ! 8 janvier. Arriver à Paris à 7 heures du matin heure locale, test covid valide en main ✓ Se faire aider cette fois, par les douaniers pour pousser les chariots après récupération des bagages et des chats ✓ Et voilà les premières filles Korrigan sont arrivées ! Ironie, égale à elle même, patouille sa doudou, Nymphe commente avec enthousiasme sa nouvelle aventure, Prune suit sa sœur, Morgane et Mélusine tirent la tête, toujours roulées dans leur pull. Embarquer les filles avec mon conjoint direction la Belgique ✓ Remonter dans le prochain avion direction Montréal ✓ En ressortir parce qu’ils ne sont pas sûrs que le test COVID est valide au Canada ✓ Euh, au fait, c’est un test canadien… Remonter dans l’avion parce que le test canadien est valide au Canada ✓ Être de retour sur le sol canadien à 17 heures et officiellement en quarantaine jusqu’au 22, date du prochain test covid ✓ Avoir des nouvelles des filles qui n’ont pas bronché du voyage jusqu’en Belgique ✓ Nymphe a commenté sa nouvelle maison, Ironie aussi, mais elle a retrouvé son papa donc tout va bien. Mélusine et Morgane font toujours la tête, Prune ne sait pas trop ce qui se passe, mais est contente d'avoir trouvé un lit. |
Au milieu de tout ça, les générations suivantes se profilent : Pix Elle est confirmée enceinte de Maharadjah. Morgane est confirmée enceinte d'O'Malley
9 janvier au 16 janvier. Récupérer du voyage (les humains et les chats) ✓
Gérer la routine en préparant le prochain départ ✓ Faire des listes pour organiser la suite ✓ Refaire des listes pour organiser la suite ✓ 17 janvier. Au milieu de tout ça, les générations suivantes se profilent : à la chatterie Chipie, Pix Elle est confirmée enceinte de Maharadjah, à la chatterie Korrigan, Morgane est confirmée enceinte d’O’Malley. Nymphe et Prune se font attendre. 18 janvier. Appeler pour prendre RDV pour un test COVID et ne rien trouver à moins d’une heure trente de route le jour de sortie de quarantaine ✓ Le voyage n°2 est clairement le plus stressant des deux !
21 janvier. Célèbrer vingt-six ans de vie au Canada ✓ Se rendre compte qu’on a oublié d’envoyer les papiers des derniers chats au vétérinaire ✓ Faire le tout en urgence et évidemment à la dernière minute ✓ 22 janvier. Aller au rendez-vous pour le test COVID ✓ De là, appeler le vétérinaire fédéral pour savoir à quelle heure on peut passer ✓ Stresser à fond qu’elle est déjà en rendez-vous à l’extérieur et qu’elle n’appelle qu’à 16 h 30 ✓ Foncer à l’hôpital vétérinaire récupérer les papiers qu’une vétérinaire devait remplir le matin ✓ Stresser à fond par qu’elle ne les a pas remplis ✓ Avoir une vétérinaire en or qui me remplit le tout ✓ L’occasion de la voir une dernière fois. "Tu vas me manquer, je t’aime", lance-t-elle avant de retourner à ses rendez-vous. Repartir, les larmes aux yeux parce qu’on n’a pas pu la serrer dans nos bras (COVID oblige) ✓ Traverser la ville en ayant bien conscience que c’est la dernière fois, que tout s’achève ✓ Et pourtant tout ça a un goût amer d’inachevé, parce que justement il n’y a pas d’adieux, pas vraiment… Tout se fait de loin, de façon irréelle… 23 janvier. Livrer Nyméria et Ozmalia ✓ Voir pour la dernière fois les gens de sa bulle ✓ Deux amis du monde du chat qu’on n’a pas vu plus de six fois depuis le début de tout ça… Eux non plus, ne pas les embrasser… À un autre moment, dans un autre contexte, on aurait invité des amis à une fête d’adieu… Là, rien de tout ça ! Voir Dulcinea se mettre finalement en chaleur la veille du départ, stimulée par les chaleurs de Rey et Ritournelle qui elles, stressées ou pas, ont décidé d’avoir des chatons à 7 mois (oui... mais non) ✓ Voir Mélusine, trois semaines pile après sa soeur, en faire autant en Belgique, dans la série "pas stressée de la vie" ✓ Stresser comme jamais ✓ Boucler les valises ✓ Vérifier les listes (euh... lesquelles sont les bonnes déjà ?) ✓ 24 janvier - jour J. Être en retard, évidemment ✓ Ne pas tout finir à temps ✓ Voir les amis de sa bulle passer en courant dire une dernière fois au revoir ✓ Embarquer les trois valises dans la voiture, les chats en cage, un sandwich pour la route et... ✓ Il fait un froid d’enfer (-30°C) et un magnifique soleil. Rey et Ritournelle manifestent leur mécontentement durant toute la route vers l’aéroport, Duchesse et Hercules ronronnent (sont fous ces Russes), O’Malley se planque sous sa doudou en mode je veux bien beaucoup de choses, mais faut pas pousser Changer d’avis a la dernière minute devant le calme de Duchesse et mettre mes deux Castafiores en herbe (Rey et Ritournelle) ensemble en cabine ✓ Enregistrer tout le monde ✓ Faire les adieux à la famille ✓ C’est le départ, le vrai ! 25 janvier. Arriver à Paris sous la neige, histoire de ne pas être trop dépaysé ✓ Ritournelle et Rey se montrent curieuses de tout. Embarquer difficilement les trois valises et les chats dans la voiture et en route pour la Belgique ✓ Arrivés à la maison, pour voir les retrouvailles des filles Korrigan ✓ Les premières arrivées étaient très à l’aise toutes seules sans les plus jeunes ! Mettre Mélusine avec O’Malley pour la descendance de la chatterie ✓ Mettre Dulcinea, très en chaleur à présent, avec Hercules (saleté) ✓ Se poser ✓ 31 janvier. Après une semaine, les filles Korrigan sont très à l’aise dans leur nouvelle maison. La chatterie prend doucement forme au rez de chaussée et si Nymphe et Prune ne sont finalement pas enceintes, Morgane, elle, prend de sacrées formes. Mélusine a pris presque 200 g dès la première semaine. Prune, Rey et Ritournelle jouent ensemble régulièrement et Rey et Prune se partagent les oreillers. Les chats sont donc très bien installés et les premiers bébés belges verront le jour le 5 mars, les suivants le 31 mars. En attendant, il nous reste à trouver un bon vétérinaire pour assurer le suivi des portées à venir. |
L’aventure des Korrigans continue ! À bientôt pour l’arrivée des nouveaux bébés…